20/ LE DIMANCHE A LA CROIX-ROUSSE

 ANIMATIONS DE RUES / LE DIMANCHE MATIN
 PLACE DE LA CROIX-ROUSSE DE 1950 à 1960




 
De 1950 à 1960, sur le  Place de la Croix-ROUSSE, c'était la fête chaque dimanche matin. impossible de faire la grâce matinée, le bruit montait jusqu'à mes oreilles, au 4ème étage, du 2 de la Place, ma fenêtre face à la statue de Jacquard.

J'entendais toujours les mêmes cris : "DEMANDEZ L'HUMA, DEMANDEZ L'HUMA "!
 les vendeurs arrivaient très tôt.
Ils  essayaient de se faire entendre en couvrant la musique des artistes de rues qui interprétaient des chansons populaires et vendaient les partitions musique et paroles s'y rapportant.

Je descendais rejoindre les badauds qui s'agglutinaient et applaudissaient les spectacles, car il y avait aussi  des BRISEURS DE CHAINES, des CAMELOTS,  le CRACHEUR DE FEU,

l'HOMME ORCHESTRE
qui  jouait de plusieurs instruments en même temps : avec sa bouche, ses mains, ses pieds.

Une ambiance bon enfant, il y avait parfois un orgue de barbarie qui passait,  il entrait même dans les cours d'immeubles pour jouer, on lui lançait une pièce par la fenêtre

Un jour, j'ai vu un monsieur complètement dérangé, qui balançait au vent ses billets de banque, une nuée de gens s'est précipitée pour les ramasser...

Moi, qui était petite fille,  croyais que c'était pour les lui rendre....et bien NON ! les gens sont partis avec.


ML
 souvenirs de GB :
Du haut de mes 7 ans, je revenais du marché avec mon père, je l'aidais à porter ses sacs de fruits et légumes.


En face de la mairie, il y avait une dame qui vendait des boissons chaudes et de la soupe dans des bols, sous une petite bicoque en toile, à l'intérieur un far à bois crépitait, moi je buvais du cacao et papa du café bouillant.

Parfois, on dégustait de la poule au pot ou du bouillon gras de pot-au-feu avec de longs fils de gruyère qui me collaient au menton.

Je me souviens d'une flamme qui s'élèvait de quelques mètres, s'échappant de la bouche d'un cracheur de feu place Jacquard,  je l'ai vu souvent avaler courageusement du pétrole pour le plaisir des curieux. (années 50)

Ce spectacle était très dangereux, je n'étais pas riche mais tellement admiratif, je lui jetais toujours une petite pièce.
Il n'avait pas que ce don, enchaîné et cadenassé par des spectateurs, il était aussi capable de briser les maillons de ses chaînes.













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