14 / POEMES d'un ancien de JACQUARD



 POEME de Raymond Allombert (ancien de Jacquard)

Merci à cet ami fidèle et talentueux.

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L'AMI ALLOMBERT QUI DIT AU REVOIR :  UN CREVE COEUR.......
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PERE NOËL...

Je n'ai pas souvenance de t'avoir informé

Quand j'ai croisé la route, un jour, par hasard,

D'un sacré bataillon en mal de piapiater,

De croquer de l'hier dans les murs de Jacquard.

Les fenottes aux aguets, se sont jointes aus aînés

A l'idée de faire un pied de nez à l'histoire.

(les garçons et les filles ont longtemps transité par la cour des petits pour croiser leurs regards).

PERE NOËL...

Nous prenons grand plaisir à nous approprier

La conquête du monde, être des écoliers

Bravant l'autorité des maîtres excédés

Par les jets répétés de boulettes en papier

Sur celui, au tableau, qui s'échine à trouver

Aux tréfonds du problème la réponse adaptée.

PERE NOËL...

Je te sais sur la route en précieux équipage

Emmené par le vent venu tout droit du large

Porté par l'Amitié jaillie du fond des âges

Où le temps est sans ride et le ciel sans nuage.

Vivement et bientôt libéré des entraves

Qui ont, un tant soit peu, grillé notre plumage.

Ne laissons sutout pas refroidir le potage

Dans le désert trop grand de l'oubli, de l'outrage.

Nos tablées chaleureuses dressées dans le village

Font devoir de mémoire, adoubé de partage,

De richesse de cœur, grandeur d'âme du page

En quête de souffler sur les braises trop sages

D'un silence sacré près pour le grand voyage

Devenu, pour nous tous, source de pélerinage.

        RAYMOND ALLOMBERT

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L'ENFANT ET L'OISEAU

xxxxxx

Quand l'oiseau se posait au bord de la fenêtre

En quête d'un regard, d'un signe de la main,

De l'enfant suspendu à la voix de son maître,

Plongé dans un ailleurs, sur un autre chemin.

Savourons le moment de partage et de fête.

De n'avoir pas l'heur de moissonner les bons points,

De se fondre en haut lieu parmi Dieu et ses saints,

Faisons des gorges chaudes de ces têtes bien faites.

Toi, gentil passereau, Toi, l'ami des bambins

Impatients pas peu fiers de chanter des sornettes,

Avant que tu ne voles vers un autre destin,

Promets leur de venir au bord de la fenêtre,

Offres leur une aubade comme chaque matin.

Les enfants suspendus à la voix de leur maître

Plongeant dans le rêve en pensant à demain.

Qand l'oiseau prenait pied sur la branhe pentue,

Chahuté, hérissé, aggripé au perchoir,

Il couve du regard ce pourquoi l'est venu:

Soutenir de son mieux l'ami dans le brouillard

D'un chemin de torture aufjourd'hui disparu

Parmi les jeux de l'ombre, les rayons du hasard.

L'écolier en errance ne sait pas, ne sait plus,

Il est là, chaste et pur, dans la cour du Savoir,

Tournant autour des arbres si fiers de leur fût,

En apnée dès l'instant du suprême devoir

D'accueillir, magré eux, celui qui n'a pas pu

Maîtriser l'émotion qui figeait sa mémoire.

Un bruit d'ailes s'en vint lui rendre son tonus,

Fit voler les offenses des récrés illusoires

Promises au doux rêveur empêtré dans son jus,

Dans ce monde trop grand où la pensée s'égare.

Roi du fond de la classe, lieu des cancres obstrus,

En arrêt sur la phrase du mécréant de foire,

Du s'en - va -t - en - guerre, du parfait inconnu,

Laissons le souverain porté par la fanfare

Des oiseaux en concert dans l'antre de Jacquard

Poursuivre son chemin sans leçon, ni devoir.

Mais le maître a rompu le rêve, tel un intrus,

Désignant derechef l'infâme tableau noir

RAYMON ALLOMBERT





Les 2 textes suivant ayant été écrits avec un stylo bleu, ne sont pas lisibles facilement : excuses




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 suite à notre visite à Monsieur RUAT, directeur de l'ECOLE JACQUARD
du 15 Novembre 2016

Le passé se réveille dans un lit de silence
Musarde au gré des vents qui ramènent l’enfance
Dans le port de l’hier où la vague qui danse
Escorte les images en mal de souvenance
Saperlipopette ! Les printemps, les automnes
Inondés des saveurs et des bruits de quartier
Quadrillé de frontières où s’agitent les gones
Ces copains, ces copines, qu’on ne peut oublier.
Tous appellent au secours, ils ont faim de naguère,
De bon pain, de lait frais, de belles charcutières.
Ils se sont pris la main pour un bon en arrière
Le bruit des bistanclaques cadence les chaumières.
Notre école bilingue parle aux filles et aux garçons
Aux multiples regards qui, dans mille saisons,
S’en viendront, comme nous, en ce bel horizon,
Plonger dans les abysses des devoirs, des leçons.
Les petits diablotins impatients d’en découdre
Nous ouvrent le chemin d’un univers de feu
Espace de non-droit, des zébrures de la foudre,
Cette cour de récré est royaume des jeux.
Notre illustre famille au sommet de son art
N’en finit d’applaudir, d’élargir le miroir
Aux nouveaux arrimés à un même autocar,
Au plaisir d’un regard décoché l’air peinard
Partageux de la route de l’école Jacquard.
Raymond Allombert


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nous avons, parmi nous, un poète,  un ancien de l'ECOLE JACQUARD

Les Sentiers d’Autrefois
 
La Croix Rousse renaît, s’émerveille et sourit

Les anciens sont bien là, l’oeil brillant, verbe alerte,
Les quartiers de l’enfance se souviennent aussi
Reconstruisent murailles et frontières inertes.
Aujourd’hui les barrières sont tombées pour de bon
Les garçons et les filles se côtoient sans façon
Les esprits vagabondent en osant un prénom
Lumineux et lointain et qui pose question :
Qu’est-il donc devenu ce vénéré fripon ?
Le propos se nourrit de brillance fidèle
Il se glisse dans la peau d’un vaillant compagnon
Qui a tout partagé, dans la cour, les leçons,
Les agates, les mentions et les notes rebelles.
Les rubans de l’enfance ronronnent de plaisir
Ils se glissent vers l’autre en montrant le chemin
Au cartable trop lourd, en mal du devenir,
Des humeurs du matin, des bêtises à taux plein.
La visite de l’école est passage obligé
C’est un feu de légende qui s’invite sous son toit
On évoque l’Avant des ardeurs polissées,
De ces cures de jouvence qui bousculent l’endroit
Il n’est pas interdit de sourire, de rêver,
Le couloir à présent déambule docile
Au milieu des petits oisillons maternés
Qui bientôt rejoindront leurs palais immobiles.
L’abeille butinera les bouquets du futur
Elle prendra son envol vers l’horizon lointain
La relève assurée, sans changer son allure,
Ni son cap, ni sa voie, encore moins son chemin.
Les leçons de la vie vibreront de concert
Des pages tournées, de destins éphémères.
Le cheveu grisonnant sera fier de se voir
Arpentez lentement son école Jacquard.
Raymond Allombert 30 Avril 2014










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